Brésil2 - Guyane
EN TRANSIT : LE BRESIL ET LA GUYANE
Du 07 août au 08 septembre 2008 au Brésil. Deuxième entrée au Brésil, cette fois depuis le Pérou. Descente de la quasi totalité du fleuve Amazone en bateau en deux semaines, du Pérou jusqu'à l'Atlantique. Crochet de 4 jours dans notre enclave Guyanaise pour rendre visite à Anne-Laure et Gauthier. Puis trajet en bateau jusqu'à Belem et en bus jusqu'à Brasilia.
Pour en terminer avec la région sudaméricaine, voyage rapide du 09 au 15 septembre en bus jusqu'en Equateur, via le Pérou, afin d'attraper à temps le cargo de la prochaine étape pour "sauter" la partie dangereuse de Colombie.
Chargement de bateaux à Yurimaguas
Début de la longue descente fluviale de l'Amazone. Yurimaguas se trouve en fait au nord du Pérou, sur le rio Huallaga affluent de l'Amazone, à environ 3.500 km de l'Atlantique. Là s'arrête la route. Pour se rendre plus au nord, passagers et marchandises utilisent ces grands bateaux-barges à fond plat, qui transportent tout et n'importe quoi comme sur le cliché : madriers remontés depuis Iquitos, plus en aval ; motos et bovins qui y descendent... Les étages supérieurs des bateaux sont réservés aux passagers, qui vont se balancer dans leur hamac durant les jours et nuits de voyage fluvial.
Vie rurale sur les berges de l'Amazone
Faute de relief, le bassin amazonien est sillonné par de larges cours d'eaux qui finissent quasiment tous dans le fleuve Amazone. Comme il n'y a pas de routes, on se déplace en barges, barques ou pirogues. De ce fait, tous les villages se trouvent par commodité au bord d'un grand rio. Ici, des villageoises près d'Iquitos font la lessive dans l'eau (boueuse) de l'Amazone.
Coucher de soleil sur l'Amazone
Ciel nuageux près de Tabatinga, à la triple frontière entre le Pérou, la Colombie et le Brésil.
Vestige de barque dans le parc Amacayacu
Pour interrompre la monotonie du voyage fluvial, une courte pause de deux jours a été effectuée près de Tabatinga dans la forêt amazonienne, histoire de regarder celle-ci de dessous et non plus de profil. Un campement dans le parc Amacayacu (qui se trouve formellement du côté colombien de la triple frontière) a eu le privilège de m'héberger. J'ai évidemment retrouvé les mêmes sensations qu'à Rurrenabaque en juin (voir la fin d'article sur la Bolivie), et en particulier cette impression de calme et d'envahissement inexorable par la forêt. La barcasse abandonnée sur la photo ne me contredira pas.
Ceiba géant dans le parc Amacayacu
Cet arbre est un type de Fromager, caractérisé par sa grandeur et ses hautes racines. Il a pu échapper aux bucherons, mais pas aux lianes parasites.
Feuillages dans le parc Amacayacu
Les feuillages laissent bien peu de ciel libre. Il fait ainsi très sombre dans la forêt dès 17h.
Jeux de lumières dans les feuillages
Echelle d'accès à une plateforme d'observation
Une attraction du parc Amacayacu est son dispositif d'observation de la canopée, perché à 35 mètres de haut sur de grands Fromagers. On mouille un peu la chemise pour y grimper. D'autant qu'une échelle d'une seule pièce de 35 mètres de long, on n'en monte pas tous les jours !
Vue de la canopée au parc Amacayacu
Les plateformes dominent les hauts feuillages, permettant d'observer le toit de la forêt dense tout autour.
Apprenti grimpeur
La descente vers le plancher des insectes est bien plus rapide que la montée à l'échelle : on se laisse glisser en rappel le long des cordes. Le tout est de faire le premier pas dans le vide et de confier son avenir immédiat à un vulgaire noeud en 8.
Fleur exotique amazonienne non identifiée
De rares trouées de soleil viennent parfois éclairer les trésors cachés de la forêt.
Flore et faune colorées
Merci à cette jolie libellule bleue de s'être posée inopinément à proximité de la fleur étrange que je cadrais.
Quartier flottant à Tabatinga
Tabatinga est un modeste bourg du côté brésilien de la triple frontière. Pour ne pas se laisser déborder par le niveau sans cesse fluctuant de l'Amazone, les riverains construisent leurs baraques et boutiques sur des radeaux.
Bateau pour Manaus
Suite de la descente du fleuve en bateau. L'Amazone s'élargissant nettement en aval de Tabatinga, les bateaux s'agrandissent et deviennent plus confortables, à l'image de l'Oliveira (da Figueira ?) ci-dessus. Le pont principal en bas est pour la cargaison ; le pont au premier étage est réservé aux hamacs ; le pont supérieur sert de buvette et de discothèque en plein air.
Drapeau brésilien flottant sur les rives de l'Amazone
Vue depuis le pond supérieur de l'Oliveira, entre Tabatinga et Manaus. Ce tronçon de voyage durant 4 jours, on a vraiment le temps d'observer les rives.
Pont passager sur l'Oliveira
La soixantaine de hamacs imbriqués les uns dans les autres se balancent mollement par beau temps. Cela devient plus sportif en cas d'orages, lorsque le bateau tangue et que les hamacs s'entrechoquent. Mais ce matin là, un peu avant Manaus, tout était calme.
Grand théatre de Manaus
Manaus, la méga-capitale de l'Amazonie brésilienne, n'est plus qu'un gros tas de béton imprégné d'eaux de pluies, entre quartiers industriels et favelas. Il reste néanmoins un ou deux joyaux architecturaux, tels que ce grand théâtre.
Ruine à Manaus
Beaucoup de vieilles demeures sont malheureusement à l'abandon.
Mairie de Cayenne
En Guyane française non plus, la protection des vieilles bâtisses n'est pas à la mode. On préfère le béton neuf. La clinquante Mairie de Cayenne est le contre-exemple confirmant la règle.
Ariane 5 au Centre Spatial de Kourou
La position équatoriale de la Guyane en fait un parfait point de lancement pour gros trucs dans l'espace. Quoi ? Il ne s'agirait pas là de la vraie fusée mais d'une maquette grandeur nature ? On m'aurait menti ?
Hameau fluvial sur un bras de l'Amazone
De nouveau en bateau au Brésil. Entre Macapa et Belem, à l'embouchure de l'Amazone, le fleuve se subdivise en de nombreux bras circulant entre les iles. Les bateaux-hamacs servent de bus et prennent au passage les riverains.
Scierie sur un bras de l'Amazone
En dehors de la pêche, quelle est la principale activité en Amazonie ? La coupe des gros arbres, pour en faire du bois d'oeuvre. Ici, une petite scierie familiale.
Scierie sur un bras de l'Amazone
Certains voient les choses en grand. Ces immenses tas ne sont pas du vulgaire bois d'allumettes mais de grands madriers. Adieu la forêt !
Ma voisine de hamac
Après avoir passé une nuit à s'entrechoquer gaiement les hamacs au gré du tangage, au matin forcément, on n'est pas très frais. Même ma jeune voisine a du mal à ouvrir les yeux. C'est pas grave, on arrive à Belem, terminus du parcours en bateau.
Port de pêche de Belem
Vieux mâts, vieux quais, vieilles maisons... il s'agit bien sûr du vieux quartier de Belem.
Vieilles maisons de Belem
A deux pas du port de pêche. Contrairement à Manaus, Belem vaut la visite.
Excentricités à Brasilia
La nouvelle capitale brésilienne a été batie ex-nihilo en pleine pampa en 1960 pour décongestionner les mégapoles Rio et Sao Paulo. Les architectes lecorbusiesques s'en sont donnés à coeur joie ! Ici, l'espèce de Saturne en béton est un musée d'art moderne.
Cathédrale de Brasilia
Les délires architecturaux en béton sont généralement beaux sur papier, mais donnent parfois des résultats douteux dans la réalité surtout à l'épreuve des intempéries. Le grand truc gris à droite n'est autre que le clocher de la cathédrale.
Parlement à Brasilia
Il s'agit probablement du bâtiment le plus réussi de la ville. Les deux grands vases de part et d'autres des tours symbolisent l'équilibre entre les chambres basse et haute du parlement. Fort bien me dis-je. Néanmoins, la salle de réunion du parlement est semi enterrée à la base des tours. De ce fait, elle se trouve légèrement plus basse que la Présidence et que le palais de justice situés 300 mètres derrière. Est-ce aussi un symbole ?