David en balade 2

David en balade 2

Pacifique

EN TRANSIT : LE PACIFIQUE

 

Du 17 novembre au 11 décembre 2008.

Après avoir parcouru vers l'est l'Afrique du nord, le Moyen-Orient et l'Asie ; traversé à rebrousse poil vers l'ouest l'Océan Indien et l'Atlantique Sud ; puis remonté vers le nord le continent Américain, il ne me restait plus qu'à traverser vers l'ouest le Pacifique pour terminer ce tour du monde à rallonge. Ce fut fait en 25 jours, à bord d'un autre porte-conteneurs, au départ d'Oakland et à destination de Singapour, via quelques ports industriels du Japon, de Corée-du-Sud et de Chine. C'est reparti gaiement pour des photos de matafs et de boites !

 

 

Fin du chargement dans le port d'Oakland

18h. Les portiques se hâtent d'empiler les derniers conteneurs, le départ est proche. La ville au loin n'est autre que San-Francisco.

 

 

Hanjin Ottawa

Mon nouveau taxi trans-pacifique est du genre plutôt gros : 279 mètres de long pour 40 de large, et 19 de tirant d'eau (à pleine charge et non pas quasiment vide comme sur ce cliché emprunté sur Internet à des fins purement didactiques). Il peut transporter à 26 noeuds (46 km/h) plus de 2.500 grands conteneurs de 12 mètres et 30 tonnes chacun... plus mon sac-à-dos de 16 kg.

 

 

Proue du Ottawa dans le Pacifique

Il a fallu 10 jours pour traverser l'océan, de la côte ouest des Etats-Unis au Japon. Temps frais mais beau, mer calme. On aperçoit ici immergé le grand bulbe d'étrave, qui permet de dévier les premières vagues et de réduire ainsi la résistance de la mer.

 

 

Lavage du pont

Les embruns salés et le maniement régulier des cordages et des énormes chaines métalliques des ancres transforment vite la plage avant en dépotoir. Alors autant employer les grands moyens : Un coup de lance à incendie à forte pression avec de l'eau de mer pour chasser tous les débris ; puis un coup de jet à l'eau douce pour rincer le métal.

 

 

Parasite patenté sur la plage avant

Appuyé à un treuil de cordage, je participe moi aussi à l'effort de nettoyage. Si, si : mentalement !

 

 

Coucher de soleil

En plein Pacifique, à environ 400 km au Nord des iles Midway, en route vers le Japon. On n'est pas dérangé par les voisins. Juste le bruit de l'eau, du vent, et quelques grincements métalliques.

 

 

Relaxation très spontanée dans ma cabine

L'avantage des grands bateaux, c'est que tout est grand, y compris les quartiers. Mon deux pièces avec vue sur la mer ferait un très bel appartement à Tokyo.

 

 

Cache-cache sur le pont

Entre deux lectures, ou deux DVD piratés empruntés à l'équipage, il y a suffisamment d'espace dehors pour se dégourdir les jambettes.

 

 

Balade au grand large

Air marin à défaut d'air malin.

 

 

Peinture fraiche

Blanc en dessous des marches de cet escalier extérieur, et rouge au dessus.  Comme ça, si jamais on marche sur du blanc, on sait qu'on coule !

 

 

Un peu d'exercice

A trop manger d'épinards à la cantoche, voilà ce qui arrive !  (Thanks to Mariko and Larry for the pics!)

 

 

Fin de journée de travail

17h, il est temps de ramener le fourbi au magasin à peinture et d'aller se doucher. On dine tôt à bord (17h30), et les marins n'ayant pas de quart nocturne pourront passer la soirée au mess à jouer aux cartes, ou dans leur cabine individuelle à jouer au MP3-DivX et à penser à la famille laissée aux Philippines.

 

 

Photomaton pour matelot philippin

Pendant le défilé des boys peinturés le long de la coursive extérieure, j'en ai chopé un pour immortalisation.

 

 

Sunset

Maintenant que tout le monde est rentré, je peux me concentrer. Encore un ciel incroyable. Difficile de résister.

 

 

Salle de commande des machines

Chef mécano (teuton) dans son environnement préféré : boutons, écrans, graphiques, bruit, vibrations, alarmes.

 

 

Pont intermédiaire de la salle des machines

Le gros bidule gris que les mécanos astiquent, retenu par le support orange, n'est autre... qu'un des dix pistons du moteur ! On imagine la taille du reste du moteur, qui tient dans une espèce de hangar à avion. Pas étonnant que la propulsion du bateau bouffe 10 tonnes de fioul à l'heure à pleine vitesse (yes, folks : 240 tonnes par jour !).

 

 

Mini labo d'analyses

Mickey est en train de vérifier la bonne déminéralisation de l'eau du système de refroidissement du moteur. Faudrait pas que ça corrode et que tout pète !

 

 

Premier Lieutenant dans la salle des cartes

Onze étages plus haut, au grand air et au calme, là où l'oeil vigilant embrasse l'horizon, l'officier de quart consigne dans le journal de bord son rapport de routine, comme à chaque fin d'heure. La vie est calme, voire monotone, pour les 21 membres dquipage (5 officiers allemands, le reste est philippin). En général, le service alterne quatre mois à bord et deux mois de congés à la maison.

 

 

Au large du Japon

Après neuf jours de mer, les premières terres seront bientôt en vue : l'empire du soleil levant ; ou plutôt 'couchant' d'un point de vue californien.

 

 

Montée du pilote en baie de Tokyo

Malgré le côté sportif du métier de pilote maritime, accroché plusieurs fois par jour à une échelle de corde le long d'une coque de navire par tous les temps, les autorités japonaises privilégient avant tout l'expérience, et ont donc défini l'âge minimum requis de la profession à... 60 ans ! Allez papy, du jarret ! Je me dis que c'est sûrement une nouvelle ruse bureaucratique pour éliminer les retraités en surnombre. Ce matin là, j'étais trop loin pour entendre le pilote de Tokyo crier "Banzaï" en agrippant l'échelle au vol !

 

 

Entrée dans le port de Tokyo

Nous arrivons en même temps que l'orage. Les gros oiseaux étranges rouges et blancs sur le quai sont des grues. Du genre conteneurivore, pesant 60 tonnes et hautes de 70 mètres.

 

 

Dockers tokyoites à l'amarrage

Il faut bien être quatre ou cinq pour déplacer l'aussière. Car riper n'est pas nippon !

 

 

Marins de garde en haut de la coupée

S'agit pas que des clandos débridés se glissent dans le rafiot à notre insu pendant l'escale. Alors pour être admis à bord, on montre patte blanche (ou jaune), on s'inscrit sur un registre et on reçoit un badge.

 

 

Montée à bord des dockers de Tokyo

Oui, oui, y en aura pour tout le monde des badges. Après quoi, les gars pourront débloquer les verrous des conteneurs à l'aide de leur tringle, afin que les grues du port puissent décharger les boites sans soulever tout le bateau.

 

 

Vue du Ottawa depuis le quai de Tokyo

Y a comme qui dirait un problème de proportion : les camions semblent tout petits par rapport au bateau et aux grues. Mais il faut savoir que le haut de la coque (en noir) du Ottawa domine le quai de 12 mètres, et que les flèches des portiques baissées à l'horizontale sont à 50 mètres du sol.

 

 

Etrave et bulbe du Ottawa vus du quai

De l'autre côté du port de Tokyo, au terminal M.O.L. ça s'active aussi. En premier plan, la coque du Ottawa permet de se rendre compte que le navire ne partira pas chargé à bloc. Loin s'en faut : à peine un tiers de sa capacité faute de fret, crise financière oblige. Bon, ben, faudra profiter du peu de charge pour repeintouiller tout ça, les gars.

 

 

Marché coréen

Lors d'une brève escale au port de Pusan, je me suis échappé un couple d'heures pour aller humer l'air d'un marché local : nouilles déshydratées, piments et poissons secs. Ca change du mazout et de la peinture à bord.

 

 

Courbure de coque du Ottawa vue du quai

Beau temps ce matin là à Pusan. En rentrant du marché et avant de ré-embarquer, j'ai un peu aéré le grand-angle.

 

 

Proue du Ottawa

Je ne sais plus ce que font les marins dans le port d'Amsterdam ; mais celui-là, dans le port de Pusan, il pêche mollement avec un bout de ligne.

 

 

Terminal à conteneurs de Yangshan

Du travail à la chinoise : démesurément grand, et bâti en quelques mois. Cet immense quai alignant une douzaine de portiques de 65 tonnes, n'est qu'une petite partie du projet de construction d'un nouveau port industriel géant en eau profonde, sur une ile au Sud de Shanghai.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



14/12/2008
2 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour